(Publié par Aaron Harris, partenaire Y Combinator responsable de la série A)
Les experts ont généralement toujours raison jusqu'à ce qu'ils se trompent. Malheureusement, il est facile de se tromper en pensant qu'ils ont toujours raison. C'est parce que ... ce sont des experts, ils font autorité et éduqués. Cela est particulièrement facile à voir lorsqu'il s'agit de nouvelles approches dans des domaines existants. Nous avons tendance à croire qu'une connaissance approfondie de quelque chose donne la capacité et le droit de prédire l'avenir.
Le problème de l'expertise est qu'elle n'est pas nécessairement toujours compatible avec l'ouverture aux idées nouvelles. L'expertise peut tout aussi facilement détruire les idées et bloquer les voies de recherche, et aider à inventer quelque chose de nouveau. J'en étais moi-même coupable face à de nouvelles idées. Il est souvent beaucoup plus facile d'étouffer une entreprise que d'utiliser vos connaissances pour faire fonctionner quelque chose de nouveau pour de vrai. (1) Curieusement, les sceptiques peuvent sembler plus experts qu'ils ne le sont en réalité, ce qui contribue à son tour à des réactions négatives répétées.
Lorsque vous n'avez pas une expertise approfondie dans un sujet, vous êtes libéré des limites de l'expérience et de l'échec sur le terrain. Cela signifie que les personnes inexpérimentées ont souvent des idées plus folles. Parfois, c'est une conséquence de la naïveté et même de la stupidité. Cependant, lorsque ces idées fonctionnent, ils peuvent appeler cela du génie et de l'innovation.
Cela ne signifie pas que tous les problèmes peuvent être résolus par des non-professionnels créatifs. Il semble y avoir un certain niveau de compétence qui, combiné à un environnement approprié, favorise la création productive. Malheureusement, je ne vois pas de moyen de définir ces niveaux pour différents domaines.
Sans un ensemble de règles claires pour juger les compétences, j'ai tendance à juger les fondateurs en fonction de ce que je peux apprendre des conversations avec eux. Cela fonctionne surtout dans les domaines que je comprends assez bien. Regarder le fondateur peut aider à clarifier exactement ce qu'il fait, mais je suis beaucoup plus intéressé par la façon dont il pense et comment il teste les hypothèses. Avec cela, j'essaie de déterminer si j'investis dans un potentiel (bon) ou un historique (pas si bon).
Une bonne astuce consiste à savoir si les tests exécutés par les fondateurs posent des questions nouvelles et plus intéressantes. Générer des questions est un bon signe de créativité, tandis que de bonnes réponses à ces questions développent l'expertise dont vous avez besoin pour obtenir de vrais résultats.
La technologie rend plus probable qu'une approche apparemment naïve d'un problème fonctionnera parce que ils raccourcissent le cycle d'itération en essayant d'utiliser cette approche. Avec suffisamment de temps et de ressources, vous pouvez essayer chacune des solutions possibles. (2) Dans le monde réel, nous devons choisir les solutions avec lesquelles nous continuerons à travailler. C'est là que les bons fondateurs se démarquent des mauvais. Les bons fondateurs s'améliorent avec le temps et deviennent plus ouverts, tandis que les pires deviennent plus fermés et commencent à rejeter les nouvelles idées dès qu'ils les entendent.
La même chose est vraie pour les investisseurs. Les meilleurs d'entre eux utilisent de nouvelles connaissances pour découvrir de nouvelles idées, tandis que les pires utilisent les mêmes pour rejeter des catégories entières d'idées. (3) C'est plutôt myope compte tenu de la rapidité avec laquelle le monde change, permettant à de nouvelles idées de se réaliser. Fonder et investir dans ces nouvelles opportunités est ce qui crée des entreprises qui changent le monde. Cela crée de nouveaux domaines dans lesquels émergeront leurs experts, et ainsi de suite, cycle après cycle.
Remarques
- archive.org/stream/ERIC_ED211573#page/n0/mode/2up .
- Tout comme suffisamment de singes avec suffisamment de machines à écrire finiront par produire l'une des pièces de Shakespeare.
- Cela diffère du type d'investisseur qui définit les limites de leurs compétences et se concentre sur des industries spécifiques. Mais ici aussi, il y a deux options. Un investisseur peut se concentrer sur certaines industries et en même temps être ouvert à de nombreuses nouvelles idées dans un domaine particulier, tandis qu'un autre peut dire qu'il investit dans n'importe quoi, pour rejeter toute nouvelle idée.
Traduction: Lyova Pyzhov
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